Ma patrie c’est pas mon sang C’est pas celle que
Ma patrie c’est pas mon sang
C’est pas celle que tu me vend sous cellophane
Ou sur l’écran
Qu’est-ce que tu veux que je te dise
En attendant le temps coule
Tout ce que je ne suis pas ici
Ici Et maintenant
J’insiste,
J’assiste,
Dans la résistance de l’impossible
Au désossement de mes désirs
A La danse des vautours de l’oubli
Conscience désincarnée
Je ne sais même plus
Ce que tu m’a volé
Qui te fuit en moi
Soudainement si loin
Des anges
Déchu, et assoiffés de pouvoir
Avant que les vases communicants
De la passion
Dégénèrent
En raz de marée
éphémère
N’avoir plus rien à prouvé
Libre de tout préjugé
La vie cette instance
Automnale
Des feuilles qui glissent par terre
La simplicité du vent
Dans le dos
On ne sait plus quoi chercher
Il y a le ton du mode d’emploi,
Les culs de sacs organiques
Si peu de portes en fait
Les tiennes sont suspecte ment ouvertes
L’inconnaissable a porté de main
L’inconstant qui résonne
Qui démontre l’instable
L’idéal du mensonge
Une démonstration de force
Et on passe l’éponge
Sur l’écorce a rallonge
Des grabataires féroces
Vivant un ancien songe
Ou ce monde divorce
Du mensonge,
Comme une bombe
sans amorce,
une plombe cette entorse
Possession possessivité
Nos étreintes inhumée
En procession de l’attente
A perte de vue
Ici et maintenant
Comme un bras d’honneur
A tout ce qui n’est pas
Ici et maintenant
Poser ma pierre à l’édifice
Un pavé dans la marre
Des entraves nonchalantes
Funambule, Au dela du réel
Le temps n’existe plus
Force est de se faire croire
Que les croyances ne sont que prisons
Quand elles sont villes toutes entières !
Que ce que tu nomes raison
Sera bientôt au cimetière
Tu leur offre la vérité
Ils veulent le spectacle
Alors E=Tamère
La connaissance n’a pas de nom
La connaissance, premier acte,
Ici et maintenant…